Chirac à Londres : idylle sur fond de vache folle



La visite officielle de Jacques Chirac en Grande-Bretagne se poursuit sous le signe de l'amitié franco-britannique, et de "l'exceptionnelle intensité" des relations entre Paris et Londres, dixit le chef de l'Etat. Entre les tea-time, déjeûner et dîner à Buckingham, le Président s'est offert, hier, un bain de foule anglais, en descendant les rues de la capitale en carrosse avec Elizabeth II. Jacques Chirac a également rencontré quelques figures politiques du pays. Entre autres Tony Blair, le leader des Travaillistes, avec qui il a évoqué l'Europe sociale. L'emploi du temps du Président a encore été chargé aujourd'hui : il a prononcé un discours au Parlement, rencontré les financiers de la City, et s'est entretenu avec John Major.

Hier, le Premier Ministre anglais a d'ailleurs accompagné Jacques Chirac au pied de la statue du général de Gaulle, où le Président français a déposé une gerbe de fleurs. L'Europe est restée au centre des discussions. La Reine et Jacques Chirac ont ainsi souligné la place importante qu'occupe la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne.

Même la crise de la vache folle n'a pas altéré cette entente cordiale. Au contraire, John Major et Jacques Chirac se sont déclarés "optimistes", concernant une éventuelle levée -partielle- de l'embargo. Le comité vétérinaire de l'Union européenne doit donner ses conclusions aujourd'hui, et le Président français s'est d'ores et déjà déclaré favorable à cette levée. Mais John Major n'est pas au bout de sa peine. En effet, une jeune anglaise de 23 ans vient de porter plainte contre le gouvernement de son pays. Elle l'accuse d'avoir géré la crise de la vache folle d'une façon irresponsable, et d'avoir ainsi entraîné indirectement la mort de sa mère, décédée en 1994 de la maladie de Creutzfeld-Jakob.

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